BE-SAFE s’engage pour réduire l’utilisation des benzodiazépines chez les personnes âgées
Le 11 juillet, le monde entier célèbre la Journée de sensibilisation aux benzodiazépines, une occasion pour sensibiliser le public sur les risques liés à l’utilisation à long terme des somnifères chez les personnes âgées.

Le projet BE-SAFE
Le projet BE-SAFE est une initiative financée par la Commission européenne qui utilise une approche fondée sur les données factuelles pour réduire l’utilisation des somnifères. Il vise à améliorer la sécurité et la qualité des soins aux patients. Pour ce faire, le projet réunit différents experts du domaine de la santé, des patients et des aidants proches pour trouver des solutions centrées sur les besoins et les priorités des patients.
Le CHU UCL Namur participe à ce projet de recherche et teste un programme d’implémentation de réduction de ces traitements dans le cadre d’un essai clinique, sur l’ensemble de ses sites hospitaliers. Le CHU UCL Namur est le seul hôpital belge parmi les 5 partenaires européens du programme : Pr Anne Spinewine, Cheffe du service de Pharmacie clinique du site de Godinne, a été nommée coordinatrice européenne du projet.
Pourquoi les benzodiazépines ?
Les professionnels de la santé prescrivent les benzodiazépines et les médicaments sédatifs-hypnotiques pour l’anxiété, les troubles du sommeil et pour d’autres problèmes de santé. Même si ces médicaments peuvent soulager à court terme les patients rencontrant des difficultés de sommeil, leur utilisation à long terme reste problématique. De nombreuses études ont démontré des risques associés tels que la dépendance, les chutes et les troubles cognitifs.
En Europe, une proportion importante de personnes âgées utilise des benzodiazépines pour les troubles du sommeil. Les premiers résultats du projet BE-SAFE basés sur des revues de la littérature existante, une enquête et des entretiens confirment la nécessité d’aider les professionnels de la santé et les patients avec des troubles du sommeil à arrêter ces médicaments. Les principales découvertes du projet BE-SAFE seront publiées dans les prochains mois.
Le projet BE-SAFE se joint donc aux célébrations de la Journée mondiale de sensibilisation aux benzodiazépines.
« La déprescription des benzodiazépines est un processus complexe qui nécessite une approche multidimensionnelle« , déclare le Prof. Anne Spinewine de l’Université catholique de Louvain (UCLouvain), Coordinatrice du projet BE-SAFE. « Notre projet fournira aux professionnels de la santé et aux patients, les outils nécessaires pour réduire et, espérons-le, arrêter l’utilisation de somnifères. En sensibilisant et en collaborant avec tous les acteurs de ce projet, nous pouvons améliorer la qualité de vie des personnes âgées« .
A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation aux benzodiazépines, le consortium BE-SAFE exhorte les professionnels de la santé, les décideurs en matière de santé et le grand public à engager un dialogue ouvert, à promouvoir l’éducation et la sensibilisation, et à plaider en faveur d’approches plus sûres et centrées sur le patient pour la gestion des problèmes de sommeil chez les personnes âgées. Le projet BE-SAFE travaillera à créer les meilleures conditions pour réunir tous les acteurs dans les années à venir. Les nouvelles activités et les mises à jour du projet seront régulièrement publiées sur le site web et la newsletter BE-SAFE.
|