La plateforme de recherche Translationnelle
La plateforme de recherche translationnelle a pour objectif d’encourager et de développer la recherche translationnelle, qui se situe à l’intersection de la recherche fondamentale (compréhension des mécanismes menant au développement de la maladie) et de la recherche clinique (réalisation d’essais cliniques auprès des patients). La mission de la plateforme de recherche translationnelle est ainsi d’accroître la participation aux avancées médicales et d’améliorer les moyens de diagnostic, de traitement et de prévention des maladies.
Au sein de cette plateforme, deux infrastructures : la Biobanque et le Laboratoire de recherche (conjointement référé en tant que BBRL : BioBank and Research Laboratory), travaillent conjointement avec une même vision d’impulser la recherche translationnelle.
Organisation
D’un point de vue organisationnel, la plateforme de recherche translationnelle fait partie du Département Recherche et Enseignement du CHU UCL Namur, et est membre de l’institut de recherche namurois Narilis (Namur Research Institute for LIfe Sciences), et du pôle Mont au sein de l’IREC (Institut de Recherche Expérimentale et Clinique).
De plus, un comité de gestion commun apporte un soutien scientifique, administratif et politique à la plateforme.
Consultez ici la charte de fonctionnement de la plateforme de recherche translationnelle
Equipe
- Pr Marie de Saint Hubert : Responsable du LR
- Pr Graux Carlos : Médecin gestionnaire de la Biobanque
- Dr George Fabienne : Coordinatrice Biobanque
- Dr Canonne Morgane : Cheffe du LR
- Melle Delforge Laurence : Infirmière – Study nurse
- Melle Vandercam Sophie : Technologue – Coordinatrice qualité
- Melle Finet Laure : Technologue
- Melle Raps Vanessa : Technologue
Membres du comité scientifique
- Pr Marie de Saint Hubert
- Pr Asmae Belhaj
- Dr Morgane Canonne
- Dr François Carlier
- Dr Jonathan Degosserie
- Pr Lionel D’Hondt
- Dr Fabienne George
- Pr Maximilien Gourdin Maximilien
- Pr Carlos Graux
- Pr Françoise Kayser
- Pr Ludovic Melly
- Dr Pauline Montigny
- Pr Jean-François Rahier

La biobanque
Selon la loi du 19 décembre 2008, une biobanque est une structure qui assure le stockage et la mise à disposition de matériel corporel humain, exclusivement pour la recherche scientifique et qui n’est destiné à aucune application humaine.
Depuis 2019, l’exploitation d’une biobanque en Belgique est soumise à une notification préalable auprès de l’agence fédérale des médicaments et produits de santé (AFMPS). Ses objectifs et activités doivent faire l’objet d’un avis favorable d’un comité d’éthique, de même, un rapport d’activité traçant tout le matériel corporel humain transitant par la biobanque devra lui être soumis tous les deux ans. A cette fin, la biobanque tient un registre précis du matériel corporel humain dont elle effectue le stockage et la mise à disposition. La biobanque du CHU UCL Namur porte le numéro de notification BB190023.

La biobanque, un maillon essentiel dans la chaîne de la recherche médicale
La mise au point de nouveaux traitements passe par une meilleure compréhension des mécanismes responsables du développement des maladies. Pour que la recherche progresse, il est nécessaire que les chercheurs puissent disposer d’échantillons de tissus pathologiques conservés de manière adéquate (cancer, maladies inflammatoires, diabète, etc.). La mission de la biobanque est donc de faciliter l’accès aux échantillons pour les chercheurs en garantissant leur qualité et en y intégrant les données cliniques associées. Le matériel y est collecté et conservé avec l’accord du patient, conformément à la législation en vigueur et dans le respect des règles éthiques.
Rôle central du patient
Lors de la prise en charge des patients au CHU UCL Namur, il est possible que certains prélèvements doivent être effectués à des fins diagnostiques, thérapeutiques ou de suivi de la maladie. Ces prélèvements de tissus ou de liquides biologiques (sérum, plasma, liquides de ponction, etc.), effectués lors d’une intervention chirurgicale, d’une endoscopie, d’une ponction, etc. sont ensuite acheminés au laboratoire. Il se peut qu’après réalisation des analyses de routine, le prélèvement n’ait pas été utilisé dans son entièreté (échantillon résiduel). Dans la mesure du possible, celui-ci est alors préservé et conservé dans la biobanque. Dans certains cas, il arrive que l’on demande par ailleurs au patient l’autorisation, via un formulaire de consentement, de réaliser des prélèvements supplémentaires à sa prise en charge.
Le patient est informé lors de son arrivée à l’hôpital de l’existence de la biobanque et de sa possibilité de contribuer aux avancées de la recherche médicale. Si le patient est opposé à la conservation et à l’utilisation du matériel résiduel dans les conditions décrites ci-dessus, il doit l’exprimer explicitement via le formulaire d’opposition auprès du médecin qui effectue le prélèvement ou auprès du médecin en chef de l’hôpital.
Une partie de l’échantillon conservé dans la biobanque reste à disposition pour des analyses complémentaires qui s’avéreraient utiles à la prise en charge du patient (par exemple à la lumière des avancées de la recherche médicale). Une autre partie de l’échantillon résiduel, accompagnée des données cliniques associées, est mise à disposition des chercheurs (de manière anonyme) afin d’améliorer les connaissances médicales et de développer de nouveaux outils de diagnostic et de traitement.
Le patient contribue ainsi directement aux avancées de la recherche médicale. Les échantillons ne sont mis à disposition des chercheurs qu’après approbation du projet de recherche par un comité d’éthique.
Le fonctionnement de la biobanque exige une action coordonnée entre de nombreux intervenants :
- patients ;
- médecins de différentes spécialités (oncologues, gastro-entérologues, pneumologues, chirurgiens, radiologues interventionnels, …) ;
- personnel infirmier et technique (du quartier opératoire, d’endoscopie, de l’hôpital de jour médical et chirurgical, de la radiologie, …) ;
- laboratoires (d’anatomopathologie, d’hématologie, de biologie clinique, …);
- biobanque,
- chercheurs,…

Traitement et conservation de matériel biologique
La Biobanque a donc pour principale fonction de collecter et préserver des échantillons de matériel corporel humain en lien avec une maladie. Ces prélèvements peuvent être tissulaires, sanguins, ou autres fluides corporels.
On retrouve au sein de la Biobanque 3 niveaux d’activités :
Trois niveaux d'activités
La mise en place de ce que l’on appelle la constitution d’une collection rétrospective représente une grande partie de l’activité de la Biobanque. Ce type d’activité fonctionne un peu à l’image d’une bibliothèque, à laquelle les chercheurs peuvent s’adresser lors du développement de leur projet de recherche.
Cette activité principalement orientée dans la constitution d’une tumorothèque, c’est-à-dire la conservation systématique d’échantillons en lien avec une pathologie cancéreuse. En plus des cancers « solides », la Biobanque du CHU porte une attention particulière aux pathologies hématologiques (lymphomes, leucémies, …).
D’autres types de pathologies non cancéreuses sont également pris en compte dans la Biobanque comme par exemple les maladies inflammatoires du tube digestive (IBD), maladies du système ORL, maladies rhumatologiques, maladies neurologiques, …

En fonction des projets de recherche, une collection prospective d’échantillons spécifique peut être nécessaire et organisée. Dans ce cas, une réflexion sera tenue entre chercheurs et médecins en charge de ces pathologies afin d’établir le protocole de collecte. Un formulaire de consentement spécifique au projet de recherche sera présenté au patient afin qu’il puisse choisir s’il désire participer au projet.

Le CHU UCL Namur, s’investit de façon significative dans la participation à des protocoles de recherche clinique afin de faire rapidement bénéficier au patient des nouveaux traitements non disponibles en dehors des protocoles d’études. La Biobanque s’implique également dans cette mission en gérant les traitements pré-analytiques des échantillons destinés aux études cliniques.

Réseaux
Il est important de pouvoir travailler en harmonie avec les autres acteurs biobanque dans le monde. L’accès aux échantillons doit également être ouvert à tout chercheur, qu’il fasse partie du monde académique ou industriel. Dans ce cadre, la biobanque du CHU UCl Namur est inscrite auprès de deux réseaux : le réseau des tumorothèques Belge hébergé au sein de la Fondation du registre du Cancer et le réseau Européen BBMRI (Biobanking and BioMolecular Resources research Infrastructure) et son antenne belge.
Soucieux de l’importance de la qualité de son travail, la Biobanque du CHU UCL Namur a reçu la certification ISO9001:2015 et est impliqué dans des démarches pour obtenir l’accréditation ISO20387 spécifique aux biobanques.
Accès
L’accès aux échantillons de la biobanque est soumis à des conditions d’utilisation.
De façon générale : les échantillons sont libérés pour des recherches dont la pertinence scientifique a été revue par le comité scientifique de la biobanque. En outre, ces projets doivent avoir obtenu l’approbation d’un comité d’éthique.
Pourquoi et comment faire appel à la biobanque ?
- Pour rechercher des échantillons spécifiques (interrogation de la base de données).
- Pour participer à la constitution d’une collection d’échantillons et données associées dans le cadre d’un projet de recherche présent ou à venir.
- Pour collaborer à la conservation prospective de prélèvements « rares » ou de tout échantillon jugé « de valeur » par le clinicien.

Le laboratoire de recherche
Le CHU UCL Namur dispose depuis le printemps 2022 d’un laboratoire de recherche translationnelle. Il constitue la continuité logique de l’expertise et des services de la Biobanque, avec qui il travaille en étroite collaboration, ainsi qu’avec les laboratoires de Biologie clinique et d’Anatomopathologie.
Du laboratoire au patient
Les projets de recherche soutenus et développés par le laboratoire visent à déterminer et combler les manques et imperfections des options diagnostiques et thérapeutiques actuelles. De ce fait, les recherches sont essentiellement menées à partir des échantillons de patients conservés par la biobanque, et en collaboration non seulement avec les cliniciens, mais aussi avec le monde de la recherche académique et celui de l’industrie. Cette convergence de compétences multiples et complémentaires permet d’accélérer et d’optimaliser les avancées de la recherche et découvertes associées. Concrètement, les recherches menées au sein de cette plateforme visent à contribuer à l’amélioration de la prise en charge des patients et à une meilleure compréhension et traitement des maladies.
À travers ces structures, le patient devient un acteur actif de la recherche. Il fait ainsi de son histoire personnelle un espoir collectif dans la découverte de nouvelles voies thérapeutiques.
Missions
En s’intégrant dans l’ensemble des laboratoires de recherche du secteur des sciences de la santé de l’UCLouvain, ses buts principaux sont :
- D’être une structure facilitatrice/un pied-à-terre pour les cliniciens chercheurs ayant besoin d’un lieu dédié pour leurs thèses et projets de recherche ;
- De promouvoir l’entreprise d’une thèse par les cliniciens ;
- De permettre certaines manipulations in loco par les chercheurs extérieurs au CHU (exemples : membres de l’UNamur, Narilis…), sollicitant des échantillons de la Biobanque et ainsi, valoriser et promouvoir l’usage de ceux-ci ;
- D’accueillir et former des mémorants ;
- D’attirer des projets collaboratifs avec des industries/spin-off.
Services et accès
Le laboratoire de recherche peut assister les (cliniciens) chercheurs et/ou industriels de trois façons différentes, via :
- Un support logistique, par un accueil dans les locaux et un accès aux équipements qui le composent. Le laboratoire de recherche bénéficie notamment d’un local équipé pour la culture cellulaire mais aussi d’un espace permettant la réalisation d’expériences hors cadre stérile, dans un environnement régit par des normes qualité stringentes.
- Et/ou un support technique, par la réalisation d’expériences pour les chercheurs quand possible et nécessaire.
- Et/ou un support intellectuel, par un soutien du chercheur lors des différentes étapes de la réalisation de son projet de recherche, comme lors des demandes de fonds, lors de la rédaction des publications scientifiques, de l’élaboration des protocoles mais aussi dans l’établissement de collaborations pertinentes, etc.
Il est important de souligner que le laboratoire de recherche soutient la réalisation des projets de recherche mais, dans le même temps, les projets de recherche soutiennent la réalisation du laboratoire. Ainsi, ce dernier évolue pour et grâce aux demandes qui lui sont faites, dans un contexte de développement mutuel.
L’accès au laboratoire de recherche est soumis à une procédure d’évaluation. Tout (clinicien) chercheur/industriel souhaitant accéder aux services du laboratoire de recherche doit en faire la demande via le formulaire ad hoc. En outre, la faisabilité des services demandés dépend du double accord du comité éthique et du comité scientifique de la biobanque et du laboratoire de recherche.
