Rectification des propos de la RTBF et précisions sur les limites d’intervention hors de l’hôpital

08/11/2024

Les informations produites dans la presse (RTBF), ce jeudi 7 novembre, relatent une situation de détresse d’un patient survenu sur le parking du site de Godinne ce mardi 5 novembre et remettent en cause la prise en charge réalisée par nos équipes. Le CHU UCL Namur tient à réagir à ces propos.

Assister une personne en situation de détresse médicale est toujours un moment d’une intensité particulière. Bien que cet événement puisse susciter des questionnements, nous ne pouvons laisser entendre, à travers un reportage partial et peu nuancé, que notre hôpital porte une responsabilité de non-assistance à personne en danger.

Certains propos du reportage sont erronés et portent atteinte au professionnalisme de nos équipes qui ont fait preuve de bienveillance et d’humanité, appropriées dans pareilles circonstances.

Il y aurait eu un dysfonctionnement de notre service d’urgences

Non, nous confirmons qu’il n’y a pas eu de dysfonctionnement. Selon la procédure en vigueur depuis 2011, il nous faut considérer l’extérieur de l’hôpital comme la voie publique ; cela relève de l’aide médicale urgente et dès lors, d’un adressage par le 112. Cette procédure a été respectée.

Pourquoi nos professionnels ne se sont-ils pas déplacés ?

Au regard du citoyen, nous comprenons que cette question soit prédominante. Nos équipes d’urgences n’ont pas le droit de quitter leur poste et doivent être prêtes à intervenir instantanément pour tous les patients en situation critique déjà présents dans le service d’urgences. Une sortie de l’hôpital de nos équipes pourrait mettre en danger d’autres patients.

« C’est une aberration de devoir attendre près d’une demi-heure que quelqu’un vienne nous aider »

Nous pouvons garantir, sur base des appels enregistrés par la Centrale 112, que 11 minutes se sont écoulées entre l’appel et l’arrivée de l’ambulance sur place. Il aura fallu 2 minutes supplémentaires pour que le SMUR prenne en charge le patient.

Il y a eu non-assistance à personne en danger

Non, nous comprenons que cette situation puisse interpeller mais nous confirmons qu’il y a eu assistance à personne en danger. Après avoir été interpellée par les témoins de la scène, notre médecin urgentiste a questionné le 112 sur la nécessité de déclencher le SMUR. Sur base des renseignements collectés lors de l’appel initial, la Centrale a considéré, à cet instant, que la gravité de la situation ne justifiait pas le déplacement d’une équipe SMUR.

L’hôpital a refusé de répondre aux questions

Ces informations mentionnées dans notre démenti ont été communiquées ce jeudi 7 novembre à la RTBF qui a décidé de ne pas les relayer dans son reportage.

« Un membre du personnel présent sur place n’était pas en capacité de réanimer l’homme »

Travailler au sein d’un hôpital ne signifie pas que le collaborateur soit formé pour poser les premiers gestes de secours. Par ailleurs, les équipements médicaux sont spécifiquement localisés dans la zone d’urgence. Sortir de cette zone pourrait compromettre la qualité des soins donnés au patient, car certains équipements ne peuvent être déplacés ou fonctionner de manière optimale en dehors de leur environnement prévu.

Bien que nous puissions comprendre que ces questions soient posées, nous regrettons que les réponses aient été apportées de manière partiale et exemptes des informations communiquées par nos soins.

Dans cette période éprouvante, nous comprenons la douleur et le besoin de réponses qui peuvent émerger après un tel drame auprès des proches de la personne décédée. Nous restons à leur écoute et ferons notre possible pour les accompagner dans ce processus de deuil.

Nos équipes vouent leur quotidien à sauver des vies et travaillent sans relâche pour prodiguer les soins adaptés. Nous tenons à leur exprimer notre profonde gratitude pour leur engagement et leur réactivité face à cette situation dramatique.

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