Juin : mois de sensibilisation au cancer de l’utérus
Le cancer de l’utérus est le sixième cancer le plus répandu chez les femmes dans le monde. Il est par ailleurs le cancer gynécologique le plus fréquemment diagnostiqué en Amérique du Nord, en Europe et en Australie (dans les pays à revenu élevé). L’incidence et la mortalité sont en hausse car ce cancer est souvent diagnostiqué à un stade avancé.
L’augmentation du nombre de cas et les disparités dans les délais de diagnostic, de traitement et de résultats parmi les groupes raciaux et socio-économiques soulignent la nécessité d’agir, de plaidoyer et de sensibiliser le public. C’est pourquoi la société internationale des cancers gynécologiques a décidé en 2023 de faire du mois de juin le mois de sensibilisation au cancer de l’utérus et de l’endomètre.
L’augmentation rapide de l’incidence des cancers de l’utérus serait due à l’augmentation des facteurs de risque, notamment des taux élevés et croissants d’obésité et des changements dans les tendances en matière de reproduction, comme le fait d’avoir moins d’enfants et souvent plus tard.
Le cancer de l’utérus survient le plus souvent chez les femmes de plus de 45 ans, bien qu’il puisse toucher des femmes plus jeunes.
Quelques signes auxquels être attentif
- Des saignements anormaux en dehors des règles ou malgré la ménopause
- Maux dans le bas ventre
- Perte de poids inexpliquée
- Gonflements dans le bas ventre
- Facteurs de risque
- Obésité, âge, manque d’exercice physique, diabète de type 2
- Antécédents de SOP (syndrome des ovaires polykystiques), règles irrégulières, difficultés à tomber enceinte, modifications de l’équilibre des hormones féminines, prise d’œstrogènes, hormonothérapie.
- Antécédents familiaux (cancer de l’utérus ou des ovaires, cancer du colon du au syndrome de Lynch)
Prévention
- Prendre un contraceptif : l’utilisation d’une pilule contraceptive combinant œstrogènes et progestérone ou d’un dispositif intra-utérin (DIU) sécrétant un progestatif peut réduire le risque.
- Connaitre ses antécédents familiaux : les femmes qui ont un syndrome de cancer héréditaire, tel que le syndrome de Lynch, ou des antécédents familiaux de cancer de l’utérus ou d’autres cancers peuvent être plus à risque.
- Maintenir un poids santé : l’obésité est un facteur de risque de développer un sarcome utérin et un cancer de l’endomètre. L’exercice régulier et le maintien d’un poids santé peuvent réduire votre risque de développer ces cancers et d’autres.
- Gérer son diabète : le maintien de la glycémie peut aider à réduire le risque de développer un cancer de l’utérus.
- Consulter son médecin et réaliser régulièrement les contrôles de routine avec un gynécologue.
Prise en charge
Les options de traitement du cancer de l’endomètre dépendront des caractéristiques du cancer (stade, état de santé général, préférences de la patiente).
Si le cancer de l’endomètre est découvert tôt, l’ablation chirurgicale de l’utérus guérit souvent le cancer de l’endomètre.
D’autres traitements comprennent la radiothérapie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie et la thérapie biologique. De nouveaux types de thérapies ciblées sont testés dans le cadre d’essais cliniques.