Le cancer du poumon à non-petites cellules (CPNPC), c’est quoi ? Et comment on le prend en charge aujourd’hui ?
Le cancer pulmonaire à non-petites cellules (CPNPC) est le type de cancer du poumon le plus courant, représentant environ 85 % des cas de cette maladie.
Des traitements ciblés et des immunothérapies peuvent améliorer les chances de guérison si le diagnostic est rapide et précis ! C’est là que le Namur Molecular Tech (NMT) intervient avec des solutions de pointe.
Le NMT est la plateforme technologique de biologie moléculaire située sur le site universitaire de Godinne. Le NMT a pour objectif de promouvoir les activités de recherche en biologie moléculaire en tant que centre de séquençage de référence dans le namurois en donnant accès à des technologies innovantes aux chercheuses et chercheurs qui en ont besoin.

Le cancer pulmonaire non à petites cellules (CPNPC) est constitué de différents sous-types :
- Adénocarcinome
- Sous-type le plus fréquent, représentant environ 40 % des CPNPC.
- Souvent localisé dans les parties périphériques du poumon.
- Observé chez les fumeurs et les non-fumeurs (ces derniers représentant 15% des cancers pulmonaires chez l’homme et 30% chez la femme).
- Carcinome épidermoïde (ou squameux)
- Représente environ 25-30 % des CPNPC.
- Souvent localisé dans les parties centrales du poumon.
- Essentiellement observé chez les fumeurs et très rarement chez les non-fumeurs.
- Carcinome à grandes cellules
- Représente environ 10-15 % des CPNPC.
- Souvent localisé dans les parties périphériques du poumon.
- Essentiellement observé chez les fumeurs et dans 5 à 10% des cas chez les non-fumeurs.
Causes et facteurs de risque
Les causes principales incluent le tabagisme, mais d’autres facteurs comme l’exposition à des substances nocives (amiante, radon), la pollution de l’air et des prédispositions génétiques peuvent également jouer un rôle.
Importance du diagnostic moléculaire
Le CPNPC est souvent diagnostiqué tardivement, ce qui complique son traitement. Cependant, de nombreuses thérapies ciblées et immunothérapies sont maintenant disponibles, les premières pour les patients dont les tumeurs présentent des anomalies génétiques spécifiques (par exemple, mutations du gène EGFR ou réarrangement du gène ALK) et les secondes pour tous les autres, en association ou non avec de la chimiothérapie en fonction de l’expression élevée ou non au sein des cellules tumorales d’une protéine qui se nomme PD-L1. C’est pourquoi un diagnostic moléculaire précis est crucial pour choisir le traitement le plus adapté à chaque patient.
Un projet de recherche au sein du CHU UCL Namur
Le NMT (Namur Molecular Tech), en collaboration avec la Prof. Sebahat Ocak, et financé par le Télévie, met en place une double approche innovante pour accélérer ce diagnostic moléculaire des patients atteints de CPNPC.
1er objectif : Utiliser un « super liquide »
Lors des biopsies EBUS (un type de biopsie des ganglions pulmonaires guidée par échographie), il existe un surnageant, souvent négligé. Ce liquide contient des infos génétiques cruciales ! Grâce au séquençage de nouvelle génération (NGS), on peut l’analyser pour déterminer plus rapidement le meilleur traitement pour chaque patient·e.
2e objectif : Utiliser directement les cellules des prélèvements EBUS
L’utilisation d’une technique de séquençage innovante en première intention sur les cellules contenues dans les biopsies vise à créer un test unique capable de remplacer plusieurs analyses séquentielles complexes et coûteuses actuellement nécessaires, comme les études de quantification de la présence de certaines protéines et d’autres techniques de séquençage.
Pourquoi c’est crucial ?
Un diagnostic rapide et précis permet de choisir plus vite les traitements les plus efficaces, de réduire les coûts et d’améliorer la qualité de vie des patients.
Le NMT, grâce à sa technologie avancée, accélère et simplifie ce processus pour les médecins et les patient·e·s. Une avancée qui pourrait bien changer la donne dans la lutte contre le cancer du poumon !