Le CHU UCL Namur se mobilise pour un sommeil de qualité : réduction de l’usage des somnifères

21/03/2022

En cette première journée de Printemps et à quelques jours du passage à l’heure d’été, le CHU UCL Namur se mobilise pour un sommeil de qualité. De nombreuses bonnes pratiques permettent d’améliorer la qualité de notre repos : parmi celles-ci la réduction – voire la suppression – de la consommation de somnifères (de types benzodiazépine et sédatifs hypnotiques). Dans ce cadre et à l’occasion de la 22ème Journée Mondiale du Sommeil (18 mars 2022), le CHU UCL Namur a annoncé sa participation au projet européen BE-SAFE, en qualité d’unique hôpital belge.

La Journée mondiale du sommeil ou comment améliorer la qualité de son repos

Véritable marqueur de notre santé mentale et physique, le sommeil nécessite une attention particulière dès la naissance. Ainsi, le sommeil des enfants concerne en tout premier lieu leurs parents. Et parce que les enfants sont perméables à nos modes de vie et aux bouleversements que nous traversons, leur sommeil est de plus en plus l’affaire de tous. Ainsi, différentes bonne pratiques peuvent influer sur la qualité de notre sommeil :

  • Adapter ses habitudes de sommeil : organiser une routine du lever/coucher, privilégier le calme, éviter une chambre surchauffée, éviter l’exposition aux écrans avant le coucher…;
  • Pratiquer une activité physique régulière ;
  • S’exposer quotidiennement à la lumière du jour ;
  • Eviter la consommation d’alcool et/ou de stimulants tels que caféine et nicotine ;
  • Éviter la consommation de médicaments (somnifères). Ils sont à réserver à des situations aiguës et pour une durée limitée.

Si malgré la mise application de ces bonnes pratiques, l’insomnie persiste de manière chronique, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC-I) demeure recommandée : elle est pratiquée par des neuropsychologues au sein du CHU.

Le CHU UCL Namur, partenaire du projet européen BE-SAFE

Notre institution participe au projet européen BE-SAFE : un projet de recherche, financé par le programme Horizon 2020 de la Commission européenne, dont l’objectif est de réduire l’utilisation des somnifères (de types benzodiazépines et sédatifs hypnotiques) en Europe en améliorant les pratiques de soins, grâce à l’implication active des patients, de leurs proches et les professionnels de santé dans une vision globale des parcours de soins.

En effet, l’utilisation chronique de somnifères est associée à des effets secondaires, en particulier chez les personnes âgées : somnolence diurne, pertes de mémoire et chutes, apparition d’une tolérance et d’une dépendance. Réduire leur consommation apparaît donc comme un enjeu important pour la sécurité des patients.

Parmi les activités de recherche qui seront développées, le CHU UCL Namur va tester un programme d’implémentation de réduction de ces traitements dans le cadre d’un essai clinique, sur l’ensemble de ses sites hospitaliers.

Le CHU UCL Namur est le seul hôpital belge parmi les 5 partenaires européens du programme : Pr Anne Spinewine, Cheffe du service de Pharmacie clinique du site de Godinne a été nommée coordinatrice européenne du projet et Pr Marie de Saint-Hubert, Gériatre sur le site de Godinne, est investigatrice principale pour l’étude clinique en Belgique.

Le sommeil en chiffres

  • 30 à 45% de la population belge est affectée par de l’insomnie (en tant que symptôme).
  • 1/3 de la population aura un épisode d’insomnie aiguë au cours de sa vie.
  • La pandémie de Covid-19 a favorisé les troubles du sommeil, l’anxiété et la dépression dans la population. Certains groupes de travailleurs y ont été plus exposés, les personnes qualifiées « à risque » et par exemple, les soignants.
  • Chaque jour, 1.260.034 DDD (doses journalières définies) de somnifères et calmants sont délivrées par les officines belges
    • Cette surconsommation n’est pas sans conséquence. Le centre antipoison constate que 40% de ses appels concernent des médicaments agissant sur le système nerveux central avec une majorité de benzodiazépines.
    • Les inspecteurs de l’AFMPS (Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé) remarquent également une augmentation du nombre de dossiers d’abus de Zolpidem.

 

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