Une nouvelle technique, sans cicatrices et un rétablissement plus rapide, pour les hystérectomies
L’hystérectomie, ou ablation de l’utérus, est un acte chirurgical relativement courant, pratiqué en cas de pathologies gynécologiques telles que des saignements dysfonctionnels, fibromes, adénomyose, prolapsus… De nombreuses voies d’abord sont à disposition du médecin telles que la laparotomie (ouverture du ventre), la voie vaginale ou encore la laparoscopie (petites ouvertures dans l’abdomen). Depuis peu, on peut également réaliser ce type d’intervention par voie vaginale avec l’assistance d’une caméra.
Les bénéfices : pas de cicatrices abdominales, moins de douleurs post-opératoires, temps de récupération et de remise sur pied plus court, et retour précoce au domicile.

10 patientes opérées au CHU UCL Namur en 2023
Cette technique par les voies naturelles, appelée V-Notes, est désormais pratiquée par plusieurs médecins du Service de Gynécologie du CHU UCL Namur. En 2023, une dizaine de patientes ont été opérées de la sorte, avec succès.
C’est le cas de cette patiente qui témoigne :
» Je me suis simplement réveillée avec une perfusion (pas de sonde urinaire ni de drain). J’ai ressenti un peu de douleurs hier soir (le jour de l’intervention) mais avec l’anti-douleur ça a été, et ce matin (le lendemain de l’opération) c’est très supportable, ce qui m’a permis de rentrer à la maison.
Je me suis levée après l’opération et les saignements sont franchement raisonnables par rapport à mes règles que j’avais depuis cet été. »
Moins de douleurs et une récupération plus rapide
L’opération a lieu sous anesthésie générale et consiste à gonfler l’abdomen, puis à introduire une petite caméra dans le vagin, grâce au dispositif V-Notes. C’est également via celui-ci que les instruments chirurgicaux sont insérés afin de réaliser l’hystérectomie.
Résultat ? Des douleurs moindres et un temps de récupération rapide pour la patiente, sans cicatrices abdominales et une meilleure vision de l’intervention pour le chirurgien, installé plus confortablement.
Cette technique est à réserver à certaines indications, elle n’est pas encore validée pour les cas oncologiques, et ne peut être pratiquée en cas d’antécédents d’endométriose ou de salpingite.
Parlez en avec votre gynécologue, il est le plus à même de vous guider.