Une avancée majeure contre le cancer de la prostate au CHU UCL Namur : la thérapie par radioligands (RLT)

25/06/2025

Ce mardi 24 juin, le site de Godinne du CHU UCL Namur a franchi une étape importante : notre tout premier patient a bénéficié d’un traitement innovant contre le cancer de la prostate, la thérapie par radioligands (RLT). Les sites de Sainte-Elisabeth et de Godinne ont lancé cette activité à une semaine d’intervalle. Cette mise en route quasi simultanée illustre la cohésion et l’efficacité de notre institution, et représente une belle réussite pour l’ensemble du CHU UCL Namur.

Jusqu’ici, nos patients étaient orientés vers le CHU de Liège ou l’Institut Bordet pour bénéficier de ce traitement. Le CHU UCL Namur devient aujourd’hui la première institution à proposer cette prise en charge dans le Namurois. Son arrivée constitue une avancée majeure et renforce significativement notre offre de soins en oncologie.

 

Qu’est-ce que la thérapie par radioligands ?

Un radioligand est une molécule qui va cibler spécifiquement des cellules malades (comme les cellules cancéreuses), et qui est couplée à un élément radioactif. Une fois fixé à la cellule, le radioligand délivre une dose de rayonnement pour détruire la cellule de l’intérieur, tout en épargnant les tissus sains.

Pluvicto® est un exemple spécifique de radioligand employé pour soigner le cancer de la prostate. Il utilise une molécule capable de se fixer spécifiquement à une protéine présente à la surface des cellules cancéreuses de la prostate, appelée PSMA. Cette molécule est reliée à une substance radioactive, le Lutétium-177, qui permet de détruire ces cellules malades de façon très précise.

Pourquoi cette innovation est-elle importante ?

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez l’homme âgé. En 2022, en Belgique, selon le Registre du cancer, environ 30 % des cancers diagnostiqués chez les hommes concernaient la prostate (12.699 cas sur 41.774). 64% des diagnostics ont été posés chez des patients âgés de 65 ans ou plus.

Lorsque la maladie est avancée, qu’elle s’est propagée à d’autres parties du cancer, on parle alors de cancer métastatique. Dans ce cas, les options de traitement se réduisent, surtout après l’échec d’au moins deux traitements classiques. La thérapie par radioligands offre un nouvel espoir pour ces patients. Elle permet de cibler et de détruire les cellules tumorales avec une grande précision, améliorant ainsi le contrôle de la maladie et la qualité de vie des patients, avec généralement moins d’effets secondaires que la chimiothérapie.

Un traitement validé et remboursé

Cette thérapie est validée par les autorités belges et remboursée en troisième ligne de traitement du cancer de la prostate.

Soigner mieux grâce à l’imagerie : la théranostique

La thérapie par radioligands s’inscrit dans une démarche appelée théranostique, un mot qui combine « thérapie » et « diagnostic ». Cela signifie qu’on utilise la même molécule pour détecter les cellules cancéreuses, ici le PSMA, et pour les traiter, rendant le soin plus personnalisé et plus efficace, tout en limitant les effets secondaires.

Au CHU UCL Namur, nous avons à cœur d’offrir des soins de pointe et de proximité aux patients, en alliant recherche, innovation et humanité.

Cette nouvelle étape dans la prise en charge du cancer de la prostate illustre parfaitement cette mission.

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